Histoire

Florence Maruéjol, Egyptologue

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Entretien Pyramides, Pharaons, hiéroglyphes, momies… L’Égypte antique suscite, aujourd’hui encore, une imagerie fantasmatique inhérente au mode de fonctionnement et à la stabilité politique d’une civilisation qui a duré près de trois millénaires. Romans, septième art, peinture ou même opéras, nombreux sont celles et ceux qui se sont inspirés du pays du Nil et de ses principaux acteurs (de Ramsès II à Cléopâtre). Florence Maruéjol, égyptologue, nous offre une petite leçon d’histoire afin que nos réminiscences du programme de 6e ressortent enfin du dédale pyramidal de notre savoir.


« Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas des esclaves qui ont bâti les pyramides mais des Égyptiens, réquisitionnés au titre de la corvée. »

L’Égypte est-elle, comme le soulignait l’historien Hérodote, « un don du Nil » ?

On ne peut en effet que partager le point de vue de l’historien Grec puisque l’Égypte est constituée à 96% de désert et qu’elle ne possède pas d’autre cours d’eau que le Nil. Le fleuve est donc sa colonne vertébrale et sans le Nil, pas d’Égypte ! Le Nil, unique source d’eau du pays est synonyme de vie. Gonflé chaque été par les pluies des hauts plateaux Ethiopiens, le fleuve débordait de son lit en Égypte, à partir de mi-juillet. Il inondait ses rives favorisant l’irrigation des cultures grâce à un système de bassins naturels. L’Égypte tout entière était très dépendante de cette crue du Nil, ce qui explique cette peur constante de manquer de nourriture qui poursuit les Égyptiens jusque dans l’au-delà. Aux alentours de 6000 av. J.-C., à la préhistoire, les Égyptiens s’installent sur les rives du Nil et commencent à vivre au rythme de leur fleuve. Ils adoptent progressivement l’agriculture importée du Proche-Orient, cultivant les terres fertiles et domestiquant le bétail.

Fait unique dans l’Histoire, la civilisation égyptienne antique a perduré pendant plus de trois millénaires. Comment expliquer cette longévité ?

Cette longévité est due en grande partie à la structure politique de l’Égypte qui se fonde sur la monarchie. La royauté pharaonique prend fin avec la conquête d’Alexandre le Grand en 332 av. J.-C., mais la culture dont elle forme le fondement, est si bien ancrée dans la population égyptienne qu’elle demeure sous la domination grecque puis romaine. Elle ne disparaît qu’avec le triomphe du christianisme au IVe siècle de notre ère. La civilisation égyptienne, qui émerge au IVe millénaire av. J.-C., se développe avec l’unification du pays. Auparavant, le pays est scindé en deux. D’un côté la vallée du Nil ou Haute-Égypte, au sud du Caire, qui est un ruban de terre qui encadre le Nil et, de l’autre, le delta du Nil ou Basse-Égypte, au nord du Caire, qui a une forme de triangle et des terres très riches. La géographie relativement simple du pays explique également l’homogénéité de la culture égyptienne. Les fouilles menées ces quarante dernières années nous aident à comprendre comment est née la civilisation égyptienne. Dans le Sud, apparaissent au milieu du IVe millénaire av. J.-C. les premiers centres urbains dominés par des chefs. À la fin de cette période, les plus puissants d’entre eux, originaires de This-Abydos, prennent le contrôle de la Haute-Égypte. Parallèlement, le nord où vivent des communautés paysannes offrant une société plus égalitaire, adopte la culture de la Haute-Égypte. C’est le premier pas vers l’unification. Par des jeux d’alliance et des combats, les princes du Sud imposent leur domination à l’ensemble du Delta. Le processus s’achève vers 3100 av. J.-C. lorsque le roi Narmer (le Ménès des Grecs) unifie politiquement l’ensemble du pays. Entre 3100 et 2700 av. J.-C., les rois posent les bases de la royauté pharaonique, de l’État et de la religion. Ils s’appuient sur une administration centralisée et hiérarchisée qui assure à l’Égypte prospérité et stabilité et qui leur permet de mobiliser les ressources nécessaires au lancement de grands chantiers comme ceux des pyramides.

Quels rapports l’Egypte va t-elle entretenir avec ses principaux voisin ?

Les Égyptiens vont rapidement annexer tout ou partie de la Nubie, région partagée aujourd’hui entre l’Égypte et le Soudan et traversée par le Nil. Il faut attendre 1540 avant J.-C. pour que les Égyptiens repoussent leur frontière du côté de la Syrie-Palestine. Jusqu’en 1540 av. J.-C., l’Égypte vit repliée sur elle-même, se limitant surtout à des échanges commerciaux avec ses voisins du Nord. Avant le Nouvel Empire, à la Deuxième Période Intermédiaire (1710-1540 av. J.C.), la royauté est fortement affaiblie. Des étrangers venus de Syrie-Palestine, les Hyksos, en profitent pour s’installer dans l’est du Delta et contrôler une grande partie de l’Égypte. La XVIIe dynastie des princes de Thèbes, désireuse de restaurer l’unité du pays et de libérer le pays, entreprend de les chasser. Elle remporte la lutte et refoule l’élite hyksos en Palestine. De conquise, l’’Égypte devient conquérante. Les pharaons du début de la XVIIIe dynastie, et surtout Thoutmosis III (1479-1425 av. J.-C.), conquièrent des territoires en Syrie-Palestine. Ils en tirent d’importants revenus. En même temps, ils prennent le contrôle de la route de l’étain, métal indispensable à la fabrication du bronze.

Le roi Pharaon tient directement son pouvoir des dieux. Quel est son rôle au sein de cette Égypte ?

La royauté est la pierre angulaire de la société. Invention des dieux, elle est confiée à un homme qui change de statut une fois devenu roi. Il acquiert une nature divine. Les mythes expliquent que les dieux ont procréé et mis au monde le pharaon pour qu’il gouverne le pays. Ils lui ont donné tous les pouvoirs, économiques, politiques, judiciaires, militaires, religieux. Du roi, ils attendent qu’ils construisent leurs temples et garnissent leurs autels d’offrandes. Cet échange permanent entre le pharaon et les dieux se déroule dans les temples. Il a pour but d’assurer le bon fonctionnement du monde, son équilibre. C’est pourquoi les temples ne sont pas des lieux de prières. Ce sont des lieux très secrets, fermés au public. Les prêtres y agissent à la place du souverain qui ne peut se trouver dans tous les sanctuaires du pays en même temps. Le décor illustre les rites exécutés dans le monument. En période de trouble ou en l’absence de roi, les scènes représentées peuvent se substituer magiquement à la réalité. Le culte continue à être rendu, l’ordre du monde est garanti.

Les Égyptiens ont accepté des rois étrangers. Comment l’expliquer ?

Ils n’avaient pas trop le choix ! Ce sont des rois étrangers qui ont pris le pouvoir et que les Égyptiens ont subis. Comme nous l’avons vu, lorsque l’Égypte est forte comme à la fin de la Deuxième Période Intermédiaire, avant le Nouvel Empire, les Égyptiens se ressaisissent. Ils font la guerre pour chasser les Hyksos, les premiers étrangers à les avoir dominés.

À quelle période a débuté la construction des pyramides et quel était leur but ?

Les pyramides sont des caveaux majestueux qui se dressent au cœur d’un immense complexe funéraire. La première pyramide est construite vers 2 700 av. J.C. à Saqqara, une des nécropoles de Memphis par le roi Djéser, fondateur de la IIIe dynastie. Son architecte est Imhotep, un personnage qui marquera durablement les Égyptiens et qui sera divinisé à la Basse Époque (664-332 av. J.-C.). À l’origine, Djéser et Imhotep construisent un mastaba, une tombe en forme de parallélépipède, comme c’est l’usage pour les rois et les grands dignitaires. Puis ils ont l’idée, en s’inspirant de monuments plus anciens, d’agrandir le monument et de le transformer en une pyramide à six degrés. La pyramide de Djéser est aussi le premier grand monument construit en pierre. Jusque-là on utilisait la brique de terre crue. Sous la pyramide, la structure souterraine est aussi impressionnante que la pyramide elle-même. Les appartements de Djéser et de sa famille se répartissent sur deux niveaux. Ils comprennent le caveau royal creusé à 30 mètres de profondeur et un dédale de salles et de couloirs où l’on empilait le matériel funéraire.

Snéfrou (2620-2590 av. J.-C.), le fondateur de la IVe dynastie et le père de Khéops (Khoufou en égyptien), bâtisseur de trois grandes pyramides, est le premier à donner aux faces du monument un revêtement lisse. Khéops bat ensuite le record de hauteur avec une pyramide qui culmine à 146 mètres.

Le pharaon participe au choix du site qui se plie à plusieurs contraintes. Le tombeau doit être construit à l’abri de la crue du Nil et à l’ouest du fleuve, c’est-à-dire du côté où le soleil se couche. Il faut également que le site dispose de carrières, car c’est sur place que l’on extraira les pierres qui constitueront le noyau de la pyramide. Sur la rive est du Nil, à Tourah, on exploite les carrières de calcaire qui fournissent les pierres de très belle qualité du revêtement de la pyramide. Une fois trouvé l’endroit idéal, les astronomes déterminent précisément l’orientation des faces la pyramide par rapport aux points cardinaux en observant le ciel nocturne. L’architecte fait ensuite niveler le terrain et tracer le plan au sol.

La construction commence. Les blocs de pierre sont acheminés sur le chantier à l’aide de multiples traîneaux en bois tirés par des manœuvres. Assise après assise, les ouvriers hissent les blocs. Comment ? En utilisant des rampes et des échafaudages de brique crue. C’est la méthode de construction dont les archéologues ont retrouvé des vestiges au pied de certaines pyramides et qui reste en usage jusqu’à la fin de l’histoire pharaonique comme on peut encore le voir dans le temple de Karnak (dans l’ancienne Thèbes et la ville actuelle de Louqsor). Au début du chantier, une main-d’œuvre de plusieurs milliers d’hommes est nécessaire. Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les esclaves qui ont bâti les pyramides mais des Égyptiens, réquisitionnés au titre de la corvée pour transporter et hisser les blocs de pierre. Le chantier mobilisait aussi toutes sortes d’artisans salariés, métallurgistes, tailleurs de pierre, sculpteurs, boulangers…

Comment est née la religion égyptienne vouée à une multitude de dieux ?

La période de formation de la religion se situe à l’époque prédynastique, entre 4000 et 3000 av. J.C. Au IVe millénaire, les Égyptiens vénèrent les forces de la nature. Ils essayent ainsi d’avoir une emprise sur les éléments naturels à qui ils prêtent une forme animale, caractère principal de la divinité. L’idée est de concilier ces forces. Vers 3 100 av. J.-C., avec l’unification de l’Égypte, les Égyptiens prennent confiance en leurs propres capacités. C’est alors que surgissent des dieux à forme humaine. Vers 2 700 av. J.-C., apparaissent les dieux, si caractéristiques de la religion égyptienne, qui combinent un corps d’homme et une tête d’animal. Les Égyptiens pensent, en effet, que leurs dieux ne montrent jamais leur véritable forme et ne révèle pas leurs vrais noms pour éviter que des forces maléfiques aient magiquement prise sur eux. C’est pour cela que les dieux empruntent diverses apparences.

Quel est le rôle joué par les scribes au sein de cette société égyptienne ?

Le scribe est un homme (et pas une femme) qui sait lire et écrire. C’est un fonctionnaire ! Les écoles où il va enfant, dès l’âge de six ans, dépendent soit des grandes administrations, des temples ou de toute autre institution qui a besoin de fonctionnaires. Les garçons apprennent surtout le hiératique, l’écriture courante. Les hiéroglyphes se cantonnent en effet très vite aux inscriptions religieuses et décoratives. Selon leur futur domaine d’activité, les élèves apprennent aussi le calcul, la géographie, des rudiments de médecine, des langues étrangères… Les scribes composent l’administration égyptienne, très hiérarchisée. Ils sont partout aussi bien dans les administrations de l’État que dans les domaines des grands dignitaires et dans les champs où ils comptent les sacs de grains. Grâce aux scribes, le roi connaît les ressources dont dispose dans le pays et collecte les impôts.

Architecture, mathématiques, art, médecine, littérature, technologie… Quelles grandes avancées doit-on à l’Égypte ancienne ?

On lui doit l’écriture hiéroglyphique qui, indirectement, est à l’origine de notre alphabet. Vers 1800 av. J.- C., des ouvriers sémites qui travaillent en Égypte détournent les hiéroglyphes pour créer un alphabet qui sera repris ensuite par les Phéniciens. Pour le reste, les Égyptiens ont mis au point un calendrier de 365 jours et ont également élaboré les premiers traités de médecine.

Ramsès II et Cléopâtre sont, chacun à leur manière, deux personnages clés du faste de l’Égypte. Pouvez-vous nous parler de ces symboles de l’Égypte ancienne ?

Ramsès II règne 66 ans, de 1279 à 1213 avant J.C. Aussi peut-on parler du siècle de Ramsès. Au début de son règne, il mène une guerre en Syrie contre l’empire hittite (situé au cœur la Turquie actuelle) qui finit par déboucher sur un traité de paix. Il s’ensuit une longue période d’équilibre et de prospérité dont Ramsès II profite pour couvrir l’Égypte et la Nubie des temples à sa gloire. Il n’est guère de ville qui ne conserve la trace du souverain. Ses constructions les plus spectaculaires sont les deux temples d’Abu Simbel, situées à un plus de 250 km au sud d’Assouan. Le grand temple, précédé par quatre colosses hauts de 20 mètres, est voué aux trois principaux dieux de l’Égypte, Amon, Rê et Ptah ainsi qu’à sa propre personne divinisée. Le petit honore Néfertari, l’épouse favorite de Ramsès, assimilée à la déesse Hathor.

Dans ses nombreux temples, Ramsès II vante ses hauts faits. Il a su parfaitement soigner sa propagande. Qui ne connaît pas Ramsès II aujourd’hui ? C’est le souverain le plus célèbre d’Égypte. Pourtant, un pharaon comme Thoutmosis III (1479-1425 av. J.-C.) fut un plus grand guerrier que lui. C’est Thoutmosis III qui, entre 1458 et 1438, bâtit l’empire dont Ramsès II héritera un siècle et demi plus tard. Pendant vingt ans, il mène 16 ou 17 campagnes militaires en Syrie-Palestine, en patient et brillant stratège. Il impose l’Égypte sur la scène internationale, dans le concert des grands empires, du nord de la Syrie et de la Mésopotamie, tels le Mitanni, l’Assyrie et Babylone. La plupart des temples qu’il a construits ont disparu. Pourtant, il a laissé une documentation importante. Mais elle ne rivalise pas avec les colosses et autres obélisques qui écrasent le visiteur de toute leur hauteur dans les monuments de Ramsès II.

Cléopâtre VII est une reine grecque, animée d’une indomptable énergie. C’est la dernière représentante de la dynastie ptolémaïque qui a pris possession de l’Égypte après la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.- C. Quand elle arrive au pouvoir, cela fait trois siècles que les pharaons ont disparu. Cléopâtre a un destin hors du commun. Elle tentera par tous les moyens de préserver l’indépendance de son royaume de plus en plus menacé par des Romains qui ont pris l’habitude d’intervenir dans les affaires de l’Égypte.

En 51 av. J.-C., à l’âge de 18 ans, Cléopâtre hérite du trône conjointement avec son frère Ptolémée XIII dont les partisans cherchent très vite à l’éliminer. Alors qu’elle s’efforce de résister avec ses troupes, en 48 av. J.-C., Jules César débarque à Alexandrie à la poursuite de Pompée, son adversaire malheureux. La reine s’introduit secrètement dans le palais pour approcher le général romain. Séduit par sa jeunesse, sa vive intelligence et sa culture, César prend son parti. Il écrase, non sans mal, Ptolémée XIII et rétablit Cléopâtre sur son trône. La souveraine rejoint ensuite César à Rome. Elle s’y trouve encore en 44 av. J.-C. lorsqu’il est assassiné. La reine, mère d’un petit Césarion, fils de César, rentre précipitamment en Égypte. Elle évite de prendre parti dans la guerre civile qui déchire les Romains.

Lorsque Octave, l’héritier désigné par César, et Marc Antoine, lieutenant de César, l’emportent sur leurs adversaires, Cléopâtre est sommée de s’expliquer sur sa neutralité. Marc Antoine, en charge de la partie orientale de l’empire romain, la convoque à Tarse en Turquie, le siège de son pouvoir. Cléopâtre arrive à bord d’un navire fastueux, entourée d’une pompe inouïe, qui a tôt fait d’attirer au port toute la population de Tarse et de contraindre Marc Antoine à s’y rendre aussi bien malgré lui. Le Romain est ensorcelé à son tour par la reine. La menace que Cléopâtre et Marc Antoine laissent planer des années plus tard sur l’unité de l’empire romain provoque la réaction d’Octave. Vainqueur à la bataille d’Actium en 31 av. J.-C., il recueille les fruits de sa victoire l’année suivante à Alexandrie. Marc Antoine se suicide. Cléopâtre en fait autant, non sans avoir tenté une dernière fois d’user de ses charmes envers Octave qui n’a d’yeux que pour le blé d’Égypte… À sa mort, elle entre aussitôt dans la légende.

Les Égyptiens de l’Antiquité considéraient les hommes et les femmes comme égaux devant la loi. C’était une forte avancée sociale !

La femme a une position non négligeable dans la société égyptienne, même si son rôle est bien tracé. Elle doit donner des enfants à son mari. Elle porte le titre de “maîtresse de la maison”. Les hommes travaillent à l’extérieur. Les femmes élèvent les enfants et s’occupent du foyer. Elles ont une existence juridique. Elles peuvent rédiger leur testament, intenter un procès, témoigner devant un tribunal. Elles reçoivent également un tiers des biens de leur mari en cas de décès ou de divorce.

En 332 av. J.-C., Alexandre le Grand conquiert l’Égypte. Est-ce le début de l’étouffement de la culture égyptienne par la culture grecque ?

Non, pas vraiment ! Après la conquête de l’Égypte par Alexandre le Grand en 332 av. J.-C., deux cultures existent en parallèle. Celle des Ptolémées, la dynastie fondée par Ptolémée Lagos l’un des généraux d’Alexandre, à Alexandrie, et celle de l’Égypte pharaonique dans le reste du pays. La culture grecque rayonne à Alexandrie, qui devient un centre culturel majeur du monde méditerranéen. Les Égyptiens conservent leurs coutumes et leur religion. Les Ptolémées laissent les Égyptiens, qui alimentent leurs caisses et leurs greniers, vivre comme ils le faisaient depuis de si nombreux siècles.


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