Musique

Sharon Isbin, L’étoile de la guitare classique

0
Please log in or register to do it.
Sharon Isbin

Se lancer dans une revue de détails du CV de Sharon Isbin nécessiterait sans nul doute la publication d’une encyclopédie. Celle qui est, à juste titre, considérée comme la plus grande guitariste classique actuelle a, au fil de ses multiples enregistrements et récompenses, conquis tout autant par une virtuosité incomparable que par son perpétuel désir d’éclectisme musical. Pour preuve, son dernier projet, « Strings for Peace », invite l’auditeur à un délicieux voyage sur les rives du Gange où les notes de guitare répondent au sarod du maître Amjad Ali Khan. Si Sharon Isbin s’imaginait dans sa prime enfance travailler au lancement de fusées pour des projets spatiaux, son incroyable parcours musical lui aura au moins permis de réaliser une partie de ce rêve en s’imposant comme l’étoile de la guitare classique.

« J’étais à New-York lors des terribles attaques du 11 septembre. »



Votre collaboration avec Amjad Ali Khan est l’accomplissement d’un projet vieux de dix ans, « Strings for Peace ». La musique indienne dans son approche rythmique, ses gammes et sa forme non écrite est très différente de la guitare classique. Cette expérience n’a-t-elle pas été pour vous la plongée dans un langage musical tout à fait nouveau ?

Cela fait très longtemps que je suis attirée par la musique du Nord de l’Inde. Il y a bien sûr un fossé entre le fait d’apprécier cette musique en tant qu’auditrice et celui d’y être confrontée comme musicienne. L’idée de ce projet est en effet née il y a plus de dix ans lorsque Amjad Ali Khan m’a contactée par mail pour m’expliquer qu’il aimerait composer une œuvre qui mêle son sarod et ma guitare classique. Nous nous sommes liés d’amitié lui, son fils Amaan Ali Bangash et toute sa famille. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois lors de leur passage à New-York. Cela a pris du temps néanmoins afin qu’il trouve la personne capable de retranscrire par écrit ce qu’il avait en tête car la musique indienne, contrairement à la musique européenne, est de tradition purement orale. Il s’agissait donc de transcrire les parties de sarod et de guitare classique des Ragas traditionnels qu’il avait lui-même composées sur partitions. Il y a trois ans, l’un de ses élèves qui venait de l’univers du jazz, qui connaissait la guitare classique et était lui-même compositeur, a pu coucher sur papier sa composition. La partition était si complexe qu’il lui a fallu néanmoins deux ans pour venir à bout de ce travail titanesque. Finalement, en décembre 2018, j’ai reçu un mail me demandant de télécharger des fichiers où se trouvaient les transcriptions de Ragas composées par Amjad Ali Khan. J’ai trouvé ça magnifique. Je lui ai dit que cela me touchait et me plaisait beaucoup. Il m’a répondu : « Tant mieux, car nous avons bouclé des dates pour des concerts en Inde avec vous en février ! » Le choc ! J’ai donc dû bousculer tous mes projets, ma vie aussi afin d’avoir le temps nécessaire pour m’immerger dans cette musique et m’entraîner afin que ma technique de la main droite et l’attaque des cordes puissent être en phase avec la vitesse d’exécution du sarod qui, lui, est joué avec un médiator. Cela a été un véritable challenge, un travail sans relâche. Je suis arrivée en Inde quelques jours avant le début des concerts afin de pouvoir répéter le plus possible ensemble, la guitare devant s’adapter aux glissés des cordes et aux ornements présents dans les parties lentes de la composition. Lors du premier concert, j’ai débuté avec une pièce de musique espagnole que j’avais déjà interprétée des milliers de fois. Etonnement, pour la première fois, je l’entendais d’une manière tout à fait nouvelle. C’était comme si la musique devenait viscérale. Je la vivais autrement. Cela fait sens car lorsque l’on pense aux gitans qui sont partis d’Inde et ont traversé tant de terres pour finir en Espagne et faire partie intégrante de la musique flamenco qui elle-même a influencé tous les grands compositeurs espagnols, tout est lié. Je pouvais, pour la première fois, sentir ce lien et j’étais totalement en phase avec la musique que j’interprétais, ce qui lui donnait une dimension plus profonde encore. Après cette série de concerts, Amjad Ali Khan et sa famille sont venus à New-York pour quelques jours. Là, je me suis dit qu’il fallait enregistrer ces merveilleuses compositions, aller en studio. Nous avons donc donné naissance à l’album « Strings for Peace » en seulement un jour et demi. Les bandes ont été ensuite envoyées à un merveilleux ingénieur du son en Inde, capable de parfaitement comprendre cette musique afin d’un peu plus la magnifier.

John McLaughlin dans ses projets musicaux avec Shakti ou le Mahavishnu Orchestra s’est également tourné vers la musique indienne. Il est, comme vous, très tourné vers la méditation. Au-delà de la musique, l’Inde est-elle pour vous une merveilleuse source d’inspiration ?

Je pratique depuis longtemps la méditation transcendantale qui est née en Inde il y a des millénaires. C’est une médiation spirituelle tout autant que contemplative et quelque chose avec laquelle je me sens totalement en phase. Cela n’a rien de religieux car ce ne sont en fait que des techniques de relaxation très faciles d’accès. Cette méditation a réellement changé ma vie dans le sens où cela m’a donné la capacité de plonger au cœur de moi-même pour extraire une créativité dont je n’avais pas conscience. Cela donne une énergie incroyable. Je reste vingt minutes le matin les yeux fermés dans une chaise à écouter un mantra qui se compose de mots en sanskrit et je réitère cela vingt minutes l’après-midi.

Vous avez collaboré avec de nombreux compositeurs qui ont écrit des œuvres spécialement pour vous. N’est-ce pas un énorme pari de ne pas savoir si la composition va vous plaire ou pas ?

C’est un réel pari effectivement. Je n’ai été déçue qu’à une seule reprise. Les autres fois, j’ai eu beaucoup de chance que l’on compose pour moi des œuvres si belles et qui me parlaient tant. Pour chaque composition, le processus a été différent. Parfois, je faisais des suggestions spécifiques comme avec John Corigliano où j’ai initié le projet du troubadour français du XIIIe siècle comme point central de l’œuvre. Je suis le troubadour qui avance des coulisses jusqu’à l’orchestre et traverse les âges. Il a adoré cette idée car personne n’avait utilisé la thématique du troubadour pour en faire un concerto de guitare classique. Il a effectué des recherches et est tombé sur la comtesse Beatriz de Dia qui était une femme troubadour du XIIIe siècle. Il s’est inspiré d’une partie de sa composition « A chantar m’er de so qu’ieu non volria » pour faire naître toute une variation autour de ce thème. Avec le compositeur Tan Dun, c’était un travail très différent car il a choisi de mélanger le luth chinois traditionnel (pipa) avec des inspirations espagnoles et flamenco, ce qui a donné « Seven Desires for Guitar ». Chris Brucker, fils du célèbre jazzman Dave Brucker, m’a offert, lui, une expérience que je n’avais encore jamais vécue malgré les 80 compositeurs avec lesquels j’ai pu travailler au cours de ma carrière. Il m’a demandé de suivre les différentes phases de sa composition et d’en faire des critiques constructives pour aiguiller son travail au fur et à mesure. J’avoue que c’était quelque chose d’assez déroutant ! Cela a donné une collaboration tout à fait originale, naissance d’une symbiose rare que je n’avais jusqu’alors jamais expérimentée. Je me souviens avoir écouté une partie de sa composition et, même si elle comprenait des éléments jazz très beaux, cela ne générait étrangement aucune émotion en moi. Je lui ai dit : « Chris, ton père est mort cette année, tu as perdu ta mère. Tu devrais peut-être leur rendre hommage dans cette composition. » Il a été très touché et heureux de cette proposition car, au fond, c’était ce qu’il souhaitait même s’il n’osait pas me le demander. Quelques jours plus tard, il m’a envoyé une partition qui était tout simplement splendide et d’une émotion rare. Elle était basée sur la composition « Autumm » de son père et que Chris et Dave avaient l’habitude de jouer ensemble. Il s’était servi de la partie lente de ce morceau pour en faire une orchestration tout à fait splendide.

N’est-ce pas délicat de travailler avec des compositeurs qui ne sont pas eux-mêmes guitaristes ?

Cela dépend ! Dans le cas de Tan Dun, je n’ai pas eu à changer la moindre note. J’ai par contre dû aborder la guitare classique de manière très différente afin que sa sonorité s’approche le plus possible du pipa, cet instrument à cordes pincées. J’ai adapté le tremolo spécifique que nous utilisons sur la guitare classique et modifié l’attaque des cordes avec mes doigts pour être la plus proche possible de l’instrument traditionnel chinois. Bien sûr, avec Leo Brower qui joue lui-même de la guitare classique, je n’ai pas eu à changer la moindre note. Le processus est donc très différent d’un compositeur à un autre et c’est à chaque fois un échange, une aventure, quelque chose de réellement enrichissant et passionnant. Il arrive bien sûr que des compositeurs viennent avec des idées un peu folles qui sortent totalement la guitare classique du champ musical qui est initialement le sien. Corigliano par exemple a inclus dans sa composition une gamme d’une rapidité d’exécution et d’une longueur incroyables que je devais interpréter tout en marchant. Cela paraissait sur le papier impossible et j’ai dû m’entrainer des jours entiers dans mon salon à marcher, la guitare collée au corps pour parvenir à réaliser cette prouesse. Lukas Foss, lui, souhaitait reproduire l’effet d’un delay électronique. Plutôt que d’utiliser une pédale, nous avons décidé que je frapperais ma guitare sur divers endroits du corps et du manche pour prolonger le son. Il fallait donc jongler sans cesse entre mes deux mains pour parvenir à créer cet effet de delay . Cristopher Rouse avait l’idée que sa composition soit une sorte de prolongement d’un tableau de Dali avec une gestuelle de la main, des doigts, qu’elle ait quelque chose de quasi surnaturelle. C’est donc aussi plaisant que, parfois effrayant de ne jamais savoir ce qui va se passer lorsque l’on collabore avec un compositeur mais c’est ce qui en fait tout le charme.

De Joan Baez à Steve Vai ou Nancy Wilson vos diverses collaborations couvrent un large univers musical. Être ouverte d’esprit et repousser les frontières des genres est-ce ce qui vous a continuellement guidée tout au long de votre carrière ?!

C’est quelque chose à laquelle je me suis attachée dès le début de ma carrière effectivement et qui m’a donné une totale liberté artistique. La première fois que j’ai écouté de la musique d’Amérique du sud par exemple, j’ai tout de suite été attirée par cette rythmique, cette couleur particulière et très chantante. Lorsque l’on m’a proposé de collaborer, alors que j’étais à peine âgée de vingt ans, à un projet en compagnie du guitariste brésilien Laurindo Almeida et du jazzman Larry Coryell, je me demandais comment j’allais pouvoir imbriquer la guitare classique dans leurs couleurs musicales. Ils m’ont demandé de jouer le mouvement lent écrit pour le concerto d’Aranjuez pendant qu’eux joueraient l’orchestration dans une version bossa nova. Cela a été la genèse de notre collaboration qui a duré quatre ans. C’est ce point de départ qui a forgé mon ouverture d’esprit, mon désir permanent de découvrir d’autres univers musicaux, de m’en nourrir, m’en inspirer et que la guitare classique puisse sortir des sentiers disons conventionnels. Ensuite, j’ai collaboré avec Carlos Barbosa-Lima sur la musique de Carlos Jobim. Là encore, cela m’a ouvert à ce monde si dansant de la bossa nova.

La guitare classique, et ce particulièrement aux Etats-Unis, est un monde très masculin. En tant que fondatrice et enseignante du département de guitare classique à la prestigieuse Julliard School comment expliquez-vous ce fossé des genres ?

C’est effectivement spécifique aux Etats-Unis car très différent en Europe par exemple. Lorsque j’ai débuté la guitare à l’âge de neuf ans en Italie, les femmes étaient très présentes dans le monde de la guitare classique.

Je crois d’ailleurs que vous avez débuté la guitare en Italie car votre frère qui, au départ avait décidé de prendre une leçon, s’est désisté lorsqu’il a vu qu’il s’agissait de guitare classique !

Oui, mon frère souhaitait devenir Elvis Presley et rien d’autre ! Lorsqu’il s’est rendu compte que le professeur était un disciple d’Andrès Segovia, il a décliné l’offre et j’y suis donc allée à sa place. J’ai vu, dès le départ, que beaucoup de jeunes filles à cette époque prenaient des leçons de guitare classique. C’était également le cas en France avec des disciples de la fabuleuse Ida Presti qui joua en duo avec Alexandre Lagoya. Aux Etats-Unis, nous n’avons pas hélas une histoire aussi riche concernant la guitare classique. Bien souvent, celles qui se sont tournées vers cet instrument venaient du rock et se sont mises à la guitare classique en écoutant Segovia.

Vous-même ne souhaitiez pas devenir guitariste il me semble ! Vous désiriez lancer des fusées que vous construisiez et votre papa acceptait que vous vous adonniez à votre passion à la condition que vous pratiquiez la guitare pendant une heure d’affilée !

C’est exact. Quand nous sommes revenus aux Etats-Unis, après avoir passé un an en Italie, j’étais passionnée par les fusées en modèles réduits. Je voulais être une scientifique capable de faire décoller des fusées. Mon père m’a incitée à jouer de la guitare en passant cet accord. Je pouvais construire ma fusée en modèle réduit seulement si j’avais pratiqué une heure de guitare. C’était ma source de motivation. Puis, à quatorze ans, j’ai rencontré à Washington un disciple de Segovia qui m’a donné des leçons et beaucoup de discipline dans la pratique des gammes par exemple. J’ai alors participé à un concours dont le premier prix offrait la possibilité de jouer comme soliste avec l’orchestre du Minnesota devant 10.000 personnes. J’ai gagné et, lorsque je me suis retrouvée sur scène devant toute cette foule, je me suis dit que la guitare m’apporterait plus d’émotion que le fait de lancer des fusées dans le ciel. 

Comment vous décririez-vous en tant que professeure et qu’attendez-vous de vos élèves ?

J’ai eu la chance qu’en 1989 la Julliard Shool me propose de fonder un département de musique dédié à la guitare classique. Grâce à cela, j’ai pu façonner cette section selon mes souhaits, mes propres aspirations. J’ai donc fait le choix de master classes, de cours particuliers tout en m’assurant que la musique de chambre en compagnie d’autres instruments serait un passage obligatoire car tellement formateur pour mes élèves. Cela offrait à tous les directeurs des différents départements la possibilité d’inclure la guitare classique dans les pièces travaillées et ouvrait donc un peu plus le champ des possibles. Avec mes élèves, je travaille le legatto, le lyrisme, le rythme, le bon phrasé, la dynamique, la couleur du son, les pièces classiques de Bach ou Vivaldi… Je sais à quel point il est important de connaître l’histoire de la guitare classique à travers les âges pour mieux aborder l’instrument.

En guitare comme plus généralement en musique d’ailleurs, l’espace entre les notes est-il aussi important que les notes elles-mêmes ?

Le silence et l’espace entre les notes doivent être envisagés comme parties intégrantes de la partition, de la composition. Souvent, je demande à mes élèves : « Quelle est la première note de cette pièce ? » Parfois, ils me disent : « C’est un Do » Je leur réponds : « Non, c’est le silence qui précède le Do ! » Imaginez, si un chanteur ne respirait pas, il serait incapable de produire le moindre son. Et bien, il faut comprendre que c’est la même chose pour un instrument.

La main droite est-elle l’élément clé qui apporte la couleur du son de la guitare ?

Parfaitement ! Avec la main droite, la façon dont vous attaquez la corde avec vos ongles, l’angle que vous donnez à cette attaque, votre choix de jouer près ou éloignée du pont… C’est une combinaison infinie qui va modifier sensiblement la couleur du son que vous produirez. À ce titre, je me souviendrai toute ma vie des cours que j’ai reçus du maître Andrès Segovia. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est d’être assise à ses côtés et, au-delà de son incomparable technique et virtuosité, je me souviens du son tout simplement divin qui sortait de sa guitare grâce à son attaque si particulière des cordes.

On vous a demandé de jouer devant 40.000 personnes pour le triste premier anniversaire de l’attentat du World Trade Center alors qu’on lisait les noms de toutes les victimes de cette terrible attaque. Être musicien, est-ce quelque chose qui dépasse son propre soi, l’individualité au service du tous ?

J’étais à New-York lors des terribles attaques du 11 septembre. Cela a été pour tout le monde quelque chose de traumatisant mais encore plus pour les habitants de New-York dont je fais partie. Je me demandais si j’aurais la force pour me produire sur scène sans me laisser envahir par une émotion débordante liée à cette situation si particulière de célébrer un triste anniversaire devant toutes ces personnes profondément meurtries. En fait, dès que j’ai posé le pied sur la scène et que j’ai regardé les yeux de tous ces gens qui avaient perdus un proche et brandissaient une photo de l’être cher perdu, je me suis sentie transportée. En tant que musicienne, je devais au moins pour un moment participer à panser un peu leurs plaies. Je me suis alors dit que j’étais sur cette planète à jouer de la guitare pour une raison qui me dépassait largement. Aider ces gens à supporter un deuil faisait partie de ce processus. Il y avait une telle émotion, une telle symbiose avec les personnes présentes, quelque chose de réellement unificateur dans la musique. En tant qu’artistes, nous sommes un vecteur d’émotion et, en ce sens, nous devons entrer en communion avec le public pour générer un véritable dialogue.

Les musiciens traversent en ce moment une période toute particulière et ô combien anxiogène avec une impossibilité de se produire en concert. Quel est votre regard sur cette crise épidémique en tant que musicienne et, plus largement, en tant que femme ?

C’est une situation très perturbante et il est bien triste de constater qu’aux Etats-Unis par exemple, le président ait voulu faire passer l’économie avant la santé. C’est le drame d’avoir à la tête de l’Etat une personne purement égoïste et qui n’écoute pas les scientifiques. Je pense qu’il y a eu beaucoup de morts qui auraient pu être évités. Nous avons le plus fort taux de mortalité lié à la Covid avec aujourd’hui plus de 100.000 morts. C’est inexcusable ! Il est incroyable de constater les sacrifices qui ont été réalisés par le personnel de santé qui doit, en plus, faire face à des moyens insuffisants. Pour nous à qui il est simplement demandé de rester chez nous, on doit s’y plier de bon cœur par rapport à tous ces gens qui luttent chaque jour dans les hôpitaux en voyant, parfois impuissants, des centaines de personnes mourir. On doit suivre ce que nous disent les épidémiologistes et non une poignée de politiciens polarisés sur les conséquences économiques de cette crise. Bien sûr, il va être compliqué d’imaginer dans un avenir proche de nous réunir à nouveau pour des concerts. Mais pour la sécurité de tous, pour sauver des vies, il est impératif de faire des sacrifices et celui-là est bien maigre par rapport à ces milliers de morts qui gonflent chaque jour dramatiquement.

Antoine Brizard, Tesla fait peau neuve ! (épisode 1)
Bill Evans, The Man with the Sax

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *